Les effets des remittances sur la croissance économique aux Comores et le rôle du crédit bancaire

Auteurs

  • Ibrahim ABDILLAH GEC Marrakech, Grande école de commerce

Mots-clés :

Remittances - croissance économique - rôle du crédit bancaire - Comores – modèle de cointégration ARDL

Résumé

Cet article étudie les effets des remittances sur la croissance économique aux Comores sur une période de 35 ans allant de 1985 à 2019. Dans ce pays, ces fonds personnels reçus prédominent les autres sources financières d’origine étrangère. Leur niveau actuel avoisine celui des crédits intérieurs fournis par les banques au secteur privé. Cependant, malgré ces tendances, l’étude de leurs effets sur la croissance de l’économie est moins explorée. D’autant plus, les questions au sujet de la causalité entre remittances et crédits bancaires et du rôle de ces crédits dans la relation entre ces transferts de fonds et croissance économique ne font l’objet d’aucune étude empirique dans la littérature nationale. D’après nos résultats, le test de Toda-Yamamoto (1995) montre que le sens de causalité est unidirectionnel allant des remittances vers les crédits. Pour évaluer cette causalité, nous avons estimé un modèle de crédit utilisant l’approche de cointégration-ARDL de Pesaran et al (2001). Les résultats de celui-ci prouvent que les remittances influencent significativement les crédits de manières positives à long terme et négatives à court terme. En appliquant cette même technique ARDL, nous avons aussi estimé trois modèles de croissance économique pour étudier les effets des remittances. Respectivement, les résultats des deux premiers modèles montrent que les remittances exercent significativement des effets négatifs qui sont à la fois directs et indirects par le canal des dépenses de consommation finale. Le troisième modèle conduit à des résultats justifiant que ces effets peuvent devenir positifs par le canal de l'investissement. En ce qui concerne les crédits, l’ensemble de ces trois modèles confirment qu’ils ont un impact positif et significatif sur la croissance économique. Toutefois, cet impact diminue lorsque la variable d’interaction entre remittances et investissements est intégrée dans le modèle. À la lumière de ces résultats, nous montrons que les crédits bancaires peuvent avoir un rôle de transmission des effets bénéfiques des transferts de fonds des migrants vers la croissance économique.

 

 

Classification JEL : F24, E51, O47

Type de papier : Recherche Empirique

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Publiée

2022-07-31

Comment citer

ABDILLAH, I. (2022). Les effets des remittances sur la croissance économique aux Comores et le rôle du crédit bancaire. International Journal of Accounting, Finance, Auditing, Management and Economics, 3(4-3), 98–115. Consulté à l’adresse https://ijafame.org/index.php/ijafame/article/view/594