Nexus Finance-Croissance : canaux de transmissions et rôle des sources alternatives de financement

Résumé

Si le Maroc détient de forts atouts et potentialités de croissance, étant donné sa position géographique et ses ressources naturelles, le pays a néanmoins connu une baisse du rythme de la croissance passant de 4,8% en moyenne annuelle, entre 2000 et 2009, à 2,8% entre 2018 et 2019 (Rapport général d’avril 2021 de la Commission Spécialisée sur le modèle de Développement). Cet essoufflement revient principalement au manque de ressources mises à la disposition d’entreprises innovantes et à forte valeur ajoutée. Malgré le développement du secteur bancaire et des marchés de capitaux marocains, l’accès au financement constitue toujours une barrière au développement de l’entreprise marocaine, ce qui nécessite le développement de moyens financiers alternatifs. Dans une enquête menée auprès des entreprises nationales en 2019, le Haut-Commissaire au Plan (HCP) rapporte que 74% des entreprises invoquent le manque de financement comme principal frein à l’investissement, et 68% considèrent qu’il nuit au développement de leur activité.

Le présent article vise à étudier, à travers une analyse de la littérature financière théorique et empirique, le rôle de l’efficience du secteur financier dans la croissance économique, tout en mettant l’accent sur l’importance du développement de la finance alternative. Dans un premier temps nous montrerons l’impact du développement du secteur financier sur l’allocation optimale des ressources vers des projets porteurs de croissance. Ensuite nous nous intéresserons aux différentes sources alternatives de financement, tels que le Private Equity, la microfinance ou la finance participative, ainsi que leur rôle dans la croissance économique. Finalement, nous fournirons un aperçu du contexte marocain.

Classification JEL :  G21, G23, G24, E22, E44

Type de l’article : Article théorique