Management interculturel et culture nationale : revue de littérature théorique et limites contextuelles

Résumé

Aussi nouveau qu’il puisse sembler être, le management interculturel compte à son actif plus de quatre décennies. Sa valeur ajoutée est aujourd’hui constatée dans différents domaines au-delà le contexte des entreprises. Deux courants de pensée se sont alors instaurés pour le développer : le courant universaliste et le courant sociétal. Ces derniers ont souvent été présentés comme courants antipodes, étant donné les approches d’analyse que chacun emprunte et les résultats que chacun révèle. Chacun de ces deux courants repose sur des postulats ayant contribué aussi bien à son émergence qu’à son déploiement sous forme de plusieurs modèles théoriques. À travers cet article, nous allons essayer de répondre à la question de recherche suivante : « Quelle est la pertinence du courant universaliste et quelles en sont les limites ? »

Pour répondre à cette question, nous allons nous appuyer sur une revue de littérature basée sur un état de l’art présentant aussi bien les principaux modèles inscrits dans ce courant que les principales études empiriques qui en ont découlé, ainsi que les limites de ce courant à travers une analyse critique de son postulat fondamental, à savoir l’existence de pratiques et de méthodes universellement valables en gestion. Ce postulat, ayant fait l’objet de plusieurs critiques, continue de faire couler beaucoup d’encre tant sur sa non-vérifiabilité aussitôt les caractéristiques régionales intégrées, que sur sa pertinence dans le contexte actuel mondialisé.

Notre article ambitionne de présenter la revue de littérature consacrée au courant universaliste à travers une démarche contextuelle des différents travaux l’ayant nourri. Notre principal objectif est de démontrer la valeur ajoutée dudit modèle, mais aussi d’en élucider les limites potentielles.

Classification JEL : J50

Type de papier : Recherche théorique