Le conservatisme organisationnel : le bon, le mauvais et l’affreux

Résumé

Le présent papier se propose d’analyser de manière exhaustive les avantages et les inconvénients des entreprises conservatrices, celles-ci même, en raison de leur tendance à éviter les risques et à préférer la stabilité, peuvent être parfois décriées. Si elles peuvent apparaître en décalage par rapport aux tendances actuelles et plus lentes à adopter les nouvelles technologies, il n’en demeure pas moins qu’elles se distinguent par leur stabilité financière ainsi que leur résistance aux fluctuations économiques et leur résilience en temps de crise, résultats de leur démarche rigoureuse et prudente. Ainsi, les entreprises conservatrices peuvent s’adapter parfaitement aux marchés valorisant leur prévisibilité, notamment sur les marchés matures ou ceux où les barrières à l’entrée sont considérables. Malgré cela, il convient de souligner que leur prudence peut également conduire à la rigidité, à un manque d’innovation et à une culture de la peur parmi les employés. Ces entreprises peuvent représenter une option intéressante pour les investisseurs cherchant des entreprises fiables et stables, mais il est impératif de garder à l’esprit que leur approche prudente peut entraver leur capacité d’innovation et de transformation. Cela peut, en fin de compte, entraver leur compétitivité à court terme. Cet article critique examine les avantages et les inconvénients des entreprises conservatrices, en défendant une approche équilibrée qui reconnaît à la fois le besoin de stabilité et le besoin d’innovation.

Mots-clés : Conservatisme organisationnel, performance des entreprises, résistance au changement, innovation, valeurs.

Classification JEL : D21

Type de l’article : Article théorique