Compétitivité fiscale, Efficience et croissance économique : Cas du Maroc

Résumé

Ces dernières décennies, la compétitivité fiscale et particulièrement, dans un contexte de libéralisation commerciale et financière, constitue une problématique centrale au niveau d’une part des approches pour l’analyser son niveau, et de d’autre part mesurer son degré d’efficience. Ainsi, le Maroc, pays à budget principalement fiscal a entrepris un ensemble de réformes fiscales ces dernières années afin d’exploiter au mieux les potentialités en matière de ressources publiques et d’améliorer le niveau des recettes de l’État. Dans ce contexte s’inscrit ce travail dont l’objectif est d’évaluer l’efficience des recettes fiscales en recourant à une analyse non paramétrique d’emboitement de données, appelé Data Envelopment Analysis (DEA), avec un échantillon de 24 pays suivant en coupe transversale pour l’année de 2020. La détermination des notes d’efficience se base sur une méthode orientée-input avec VRS, avec rendements d’échelle variables. Globalement cette méthode évalue la modification du volume d’input sans modification du volume d’output. Les résultats montrent que le niveau de la pression fiscale au Maroc observé n’est pas efficient par rapport aux pays de l’échantillon. Également, les résultats montrent que les scores d’efficience sont faibles, pour le Mexique, la Colombie, la Turquie et le Maroc. Toutefois, les pays les plus efficients (la Chine, le Brésil, l’Indonésie, et l’Afrique du Sud) sont ceux qui présentent les pressions fiscales les plus élevées et ils sont les plus performants (avec un score égal à l’unité). Le score du Maroc est de 0,713 (71,3%), et qui signifie qu'on pourrait être en mesure d’augmenter ses inputs de (29,7%) pour produire les mêmes outputs et pour fonctionner selon les meilleures pratiques observées. 

 Mots-clés : Data Eneloppement Analysis, Efficience technique, Scoring, Frontière d’efficience, Rendements d’Echelle

EL Classification : B23, M16, M11, M21, O31

Type de papier : Recherche empirique