L’échec entrepreneurial dans les nouvelles TPME : Une approche qualificative pour explorer les différentes dimensions du phénomène
Mots-clés :
Entrepreneuriat, échec entrepreneurial, nouvelles entreprises, les facteurs d’échec, TPMERésumé
Au Maroc comme tout à ailleurs, force est de constater que la création de nouvelles entreprises est devenue une alternative efficace pour la lutte contre le chômage et la précarité. D’après le Haut-commissariat au plan (HCP), 93% du tissu économique est constitué des TPME (HCP, 2019).
Malgré les efforts consentis par les différents gouvernements qui se sont succédé en matière d’accompagnement des jeunes créateurs d’entreprises, le taux de survie des entreprises nouvellement créées reste faible. À peine 73% passent le cap de la première année, 48% dépassent les 3 ans, 32% les 5 ans, et à peine 6% des entreprises sont toujours actives 10 ans après leur création (CRI de Casablanca-Settat, 2018).
Les premières années d’existence d’une entreprise nouvelle ont été très tôt étudiées par les théoriciens de développement de la firme (Thierry & Bertrand, 2006), qui les voyaient comme une étape préliminaire conduisant à des phases ultérieures marquées par la réussite ou l’échec entrepreneurial. Étudier pour quelles raisons dans les entreprises nouvellement crées, certains entrepreneurs réussissent-ils et d’autres non, est l’une des questions fondamentales de la recherche en entrepreneuriat.
Dans ce présent article, nous avons essayé d’élucider les facteurs, à la fois endogènes et exogènes, explicatifs de l’échec entrepreneurial dans les TPME nouvellement créées. Pour ce faire, nous avons mené une exploration qualitative en articulation avec le corpus théorique. Cette exploration qualitative est basée sur des entretiens individuels semi-directifs, auprès de 20 entrepreneurs, articulés autour de trois dimensions : le contexte entrepreneurial, les ressources mobilisées par l’entrepreneur et l’entrepreneur lui-même.
Les résultats obtenus ont montré que l’échec entrepreneurial est le résultat de l’interaction de plusieurs facteurs relevant des trois dimensions, avec la prédominance d’une dimension par rapport aux autres. En effet, les contraintes environnementales inhérentes au contexte entrepreneurial demeurent comme étant la dimension la plus dominante dans l’explication de l’échec, suivie de la carence en ressources engagées en termes de compétences, formation, expérience, capital financier et réseau. Par contre, la prédominance de la dimension « motivation et engagement entrepreneurial » reste à nuancer dans l’explication de l’échec des entreprises.
Classification JEL : M13
Type de l’article : Recherche appliquée.
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