La neutralité ricardienne : Une limite à l’analyse de la viabilité de la dette des pays de la CEMAC
Résumé
L’étude examine la répartition du surendettement sur les agrégats macroéconomiques en vérifiant empiriquement la validité ou non de l’équivalence ricardienne comme une principale limite à l’analyse de la viabilité de la dette au sein du panel des pays de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale choisi pour la période 2000-2023. A partir de l’approche ARDL, paramétré comme un modèle à correction d’erreurs (MCE), les résultats indiquent que le niveau de l’investissement privé demeure faible et cela face aux épisodes de crise de la dette à long terme, avec des effets peu significatifs de la politique fiscale. Toutefois, l’investissement privé constitue un canal de transmission du surendettement et rejette le principe de l’équivalence ricardienne (PER), ce qui favorise l’analyse de la viabilité de la dette (AVD). Les résultats estimés par les Moindres Carrés Ordinaires (MCO) et les Moindres Carrés Généralisés (MCG) révèlent que la consommation est également un canal de transmission du surendettement. Cependant, l’assiette fiscale joue un rôle important dans cette transmission et valide le PER, ce qui a tendance à limiter l’AVD des pays de la sous-région. Dans l’ensemble, ces résultats prouvent l’existence des anticipations des agents économiques face à une hausse des impôts destinés à rembourser l'emprunt dans la mesure où ces agents sont victimes ou pas de l'illusion fiscale selon des canaux de transmission bien précis du surendettement. Ces résultats sont robustes à une variété de spécifications alternatives.
Mots clés : Équivalence ricardienne, Surendettement, Politique fiscale, ARDL, MCG.
JEL Classification : B22, C33, E13, F34,
Type du papier : Recherche empirique
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